Chicago est là, imposante, puissante, étouffante, écrasante. Il faut se tordre le cou pour apercevoir le sommet de Sears Tower qui, bien, souvent, se perd dans les nuages. Des blocs énormes et quadrillés, gris ou bruns, en pierre ou en acier, m’encerclent de toutes parts, et le El, diminutif de Elevated Train, passe au-dessus de ma tête dans un rugissement infernal, tel une chenille énorme qui serpente entre les gratte-ciels. Sur Jackson Boulevard, qui abrite le district financier de la ville, j’ai constamment les yeux levés vers le ciel, le souffle coupé; d’abord par le majestueux Chicago Board of Trade. Construite en 1930, cette imposante bâtisse de style Art Déco abrite la bourse et est surmontée d’une statue de la déesse Cérès, symbolisant le commerce. Une statue sans visage car l’on pensait à l’époque que nulle autre bâtiment ne serait assez haute pour qu’une personne puisse en distinguer les traits. En remontant Jackson Boulevard, je passe par State Street, car aucune visite du centre-ville de Chicago (le Loop), n’est complète sans un détour par Marshall Field’s. Ce centre commercial au charme d’époque, le plus grand des États-Unis après Macy’s à New-York, fait la fierté de la ville. Des touristes se font photographier sous l’énorme horloge de bronze qui orne l’angle du magasin.
Un peu plus loin, je débouche sur Machigan Avenue, la luxueuse artère principale de la ville, et plus spécialement sur le Art Institute of Chicago, dont l’entrée principale est flanquée de deux énormes lions de bronze. Ce musée compte une importante collection d’œuvres impressionnistes, dont les plus célèbres sont Un Dimanche Après-Midi à l’Ile de la Grande-Jatte de Georges Seurat et Les Meules de Foin de Monet, mais aussi d’art américain, dont American Gothic de Grant Wood et Nighthawks d’Edward Hopper, deux toiles devenues aujourd’hui icônes de la culture populaire américaine. Un peu plus loin, sur la droite, une sculpture en fer de forme organique, à la surface lisse et chromée, attire l’attention. Le Cloud Gate, surnommé The Bean, est l’oeuvre du sculpteur Anish Kapoor, pèse 110 tonnes et constitue l’une des attractions du Millenium Park. Non loin se dresse la Crown Fountain, une œuvre unique au monde: deux hautes tours de verre couvertes d’un mince filet d’eau diffusent en continu des visages d’hommes et de femmes de tous horizons, comme un clin d’oeil aux fontaines à gargouilles du passé, et celle de Forsyth Park me vient spécialement à l’esprit… Les passants sont invités à se promener autour de la place, créant ainsi l’illusion de marcher sur l’eau. A noter aussi le Pritzker Pavilion, vaste structure dans le plus pure style de Frank Gehry. Un peu plus loin, après avoit traversé le pont qui surplombe la rivière, commence le Magnificient Mile, où se dresse le Tribune Tower. Cette tour néo-gothique coiffée de piques et de gargouilles abrite les locaux du quotidien Chicago Tribune. Les murs du premier étage sont incrustées de fragments provenant de la Grande Muraille de Chine, du Taj Mahal, du Mur de Berlin et d’autres lieux visités par les correspondants du quotidien. Il paraît que l’on y trouve même un fragment de la Lune.
Après avoir dépassé le Tribune Tower, Michigan Avenue devient le temple du shopping de luxe, avec tout ce que la mode comporte de grandes signatures, et je me laisse emporter par une marée humaine. Cette Amérique-là est jeune, mince, stylée, libérale, carbure au Starbucks Coffee, s’arrête aux feux rouges et se déplace aux feux verts en un mouvement continu et parfaitement synchronisé. Assis à même le sol, des Noirs tambourinent sur des sceaux en plastique en un vacarme assourdissant, et Savannah qui ronronne tranquillement dans son sommeil semble si loin, ici sur Michigan Avenue où bat le coeur de Chicago. Et soudain j’ai aimé cette population, belle et prospère, qui produit, consomme, travaille comme si demain en dépendait, se fiche du sexe des anges, ne connaît ni complexes ni mal-être, et qui a choisi d’inscrire la quête du bonheur comme élément fondateur de sa Constitution.
Un peu plus loin, je débouche sur Machigan Avenue, la luxueuse artère principale de la ville, et plus spécialement sur le Art Institute of Chicago, dont l’entrée principale est flanquée de deux énormes lions de bronze. Ce musée compte une importante collection d’œuvres impressionnistes, dont les plus célèbres sont Un Dimanche Après-Midi à l’Ile de la Grande-Jatte de Georges Seurat et Les Meules de Foin de Monet, mais aussi d’art américain, dont American Gothic de Grant Wood et Nighthawks d’Edward Hopper, deux toiles devenues aujourd’hui icônes de la culture populaire américaine. Un peu plus loin, sur la droite, une sculpture en fer de forme organique, à la surface lisse et chromée, attire l’attention. Le Cloud Gate, surnommé The Bean, est l’oeuvre du sculpteur Anish Kapoor, pèse 110 tonnes et constitue l’une des attractions du Millenium Park. Non loin se dresse la Crown Fountain, une œuvre unique au monde: deux hautes tours de verre couvertes d’un mince filet d’eau diffusent en continu des visages d’hommes et de femmes de tous horizons, comme un clin d’oeil aux fontaines à gargouilles du passé, et celle de Forsyth Park me vient spécialement à l’esprit… Les passants sont invités à se promener autour de la place, créant ainsi l’illusion de marcher sur l’eau. A noter aussi le Pritzker Pavilion, vaste structure dans le plus pure style de Frank Gehry. Un peu plus loin, après avoit traversé le pont qui surplombe la rivière, commence le Magnificient Mile, où se dresse le Tribune Tower. Cette tour néo-gothique coiffée de piques et de gargouilles abrite les locaux du quotidien Chicago Tribune. Les murs du premier étage sont incrustées de fragments provenant de la Grande Muraille de Chine, du Taj Mahal, du Mur de Berlin et d’autres lieux visités par les correspondants du quotidien. Il paraît que l’on y trouve même un fragment de la Lune.
Après avoir dépassé le Tribune Tower, Michigan Avenue devient le temple du shopping de luxe, avec tout ce que la mode comporte de grandes signatures, et je me laisse emporter par une marée humaine. Cette Amérique-là est jeune, mince, stylée, libérale, carbure au Starbucks Coffee, s’arrête aux feux rouges et se déplace aux feux verts en un mouvement continu et parfaitement synchronisé. Assis à même le sol, des Noirs tambourinent sur des sceaux en plastique en un vacarme assourdissant, et Savannah qui ronronne tranquillement dans son sommeil semble si loin, ici sur Michigan Avenue où bat le coeur de Chicago. Et soudain j’ai aimé cette population, belle et prospère, qui produit, consomme, travaille comme si demain en dépendait, se fiche du sexe des anges, ne connaît ni complexes ni mal-être, et qui a choisi d’inscrire la quête du bonheur comme élément fondateur de sa Constitution.